Entrez, on ferme, incursion cinématographique dans le petit commerce bastiais
(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Ils s’appellent René Valery, Jean-Patrice Marzocchi ou encore Elise Soldini et ont le point commun, parmi d’autres de leurs confrères et consœurs dans le film “Entrez, on ferme” réalisé par Léa Pieri et Francescu Artily d’être des commerçants de longue date à Bastia, tenants d’un autre temps où le commerce de proximité, les petits magasins de centre-ville étaient encore d’indéboulonnables institutions. Mais aujourd’hui, les franchises et les centres commerciaux mènent la vie dure à ces commerces dont l’authenticité ne rime plus avec pérennité, car si certains arrivent encore tant bien que mal à tirer leur épingle du jeu, d’autres, y compris certains commerçants figurant dans ce film, doivent se résoudre à mettre la clef sous la porte, et des générations de travail au fond de cartons de déménagement. A la fois film témoignage et film militant, tantôt drôle et tantôt touchant, ce film montre qu’un centre-ville actif ne peut l’être que si cette proximité, si ce commerce si particulier ne partent pas en fumée. C’est en tous cas le message que veut porter ce film.
On écoute Lea Pieri, co-réalisatrice de ce film.
