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Drame de Furiani : une tribune afin convaincre les parlementaires de faire du 5 mai un jour sans football

Une tribune relative à l'examen de la proposition de loi visant à geler la date du 5 mai des calendriers du football professionnel le 13 février prochain devant l'assemblée nationale, nous a été transmis par le Collectif des victimes du 5 Mai 1992.Une première étape a d'ores et déjà été franchie devant la commission des affaires culturelles de l'assemblée nationale, le 5 février dernier, à l’occasion d'un avis favorable unanime sur ce texte. Ci-dessous, la tribune en intégralité.

TRIBUNE

Le 5 mai 1992 s’est déroulée la plus grande tragédie que le sport français n’ait jamais connue : la catastrophe de Furiani, qui a couté la vie à 19 personnes et fait plus de 2.300 blessés. Tout le monde se souvient de ce qui s’est passé à 20h20 ce jour-là. Tout le monde se souvient de l’effondrement de la tribune Nord du stade Armand Cesari lors de la demi-finale Bastia-OM. Personne n’a oublié. Au lendemain de cette tragédie, le Président de la République, François Mitterrand, alors au chevet des victimes, déclara que « plus aucun match de football ne serait joué en France un 5 mai ». Malheureusement, cet engagement n’a jamais été tenu et des rencontres se sont de nouveau déroulées un 5 mai : une finale de coupe de la Ligue, un match du titre de champion de France de Ligue 1, des matchs de championnat. Le Collectif des victimes du 5 mai 1992, entouré de nombreux soutiens, se bat pour faire de cette date un moment de recueillement national, basé sur le devoir de mémoire et la transmission de valeurs humaines. Une première étape a été franchie, le 5 février dernier, lors du vote à l’unanimité de ce texte visant au gel des matchs de football professionnel le 5 mai dans le calendrier devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation.

Le 13 février prochain, l’Assemblée Nationale examinera cette proposition de loi. 

Soutenir cette proposition de loi doit permettre de faire de cette date un moment de recueillement national, et d’effectuer enfin, collectivement, le devoir de mémoire envers les victimes de la catastrophe de Furiani. Nous, personnalités politiques, sportives, culturelles, appelons les Parlementaires à poursuivre cet élan humaniste, à dépasser les clivages partisans et à laisser la place à la parole du cœur. 

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