Didier Vinolas persiste et signe

( Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - La cour d'assises spéciale de Paris a entendu hier (lundi), et ce pour la seconde fois, Didier Vinolas, ancien collaborateur de Claude Erignac, dont le témoignage vendredi a changé la face du procès. La journée a été marquée par une passe d'armes autour de ce témoignage, entre les avocats de la défense, la cour et le parquet général, et a vu la cour surseoir à statuer sur la demande de complément d'information déposée par la défense. Didier Vinolas a tenu à renouveler ses propos et les a complétés. Le procès s'est alors poursuivi avec l'audition d'Yves Bot, ancien procureur général de Paris. C'est à lui que Didier Vinolas dit avoir présenté en 2002, sans qu'il y ait de suites, une source "digne de foi" disposant d'informations sur deux personnes toujours libres ayant participé à l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella. "Il m'a dit qu'il connaissait quelqu'un qui avait des renseignements pouvant permettre d'arrêter Yvan Colonna", a déclaré Yves Bot à la cour, assurant en revanche n'avoir jamais entendu parler de deux hommes mêlés à l'attaque de Pietrosella. Il a en outre dit avoir été sollicité uniquement pour faire le relais entre cet informateur et le ministère de l'Intérieur. Yves Bot a encore dit avoir brièvement rencontré cette "source" mais a refusé de dire son nom, appelant l'ancien collaborateur du préfet Erignac à "prendre ses responsabilités". Il a dit ne pas pouvoir donner le nom de son informateur, qu'il connaissait alors "depuis 15 ans", car celui-ci appartenait alors à la Direction centrale des Renseignements Généraux et était bien informé des affaires corses. Il n'a pas voulu non plus identifier ces deux suspects mais a promis de livrer les trois noms à un juge d'instruction si un supplément d'information était ordonné. La suite des auditions des personnes citées par Didier Vinolas devrait permettre à la cour de statuer d'ici la fin des débats sur la demande de complément d'information. Ecoutez Christine Colonna, la sœur d’Yvan Colonna, que nous avons joint, tôt ce matin (mardi) à Paris.