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Début du procès en appel des gîtes ruraux : le rôle de la chef de service passé au peigne fin

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Ce lundi a débuté le procès en appel de l’affaire des gîtes ruraux, six prévenus étant jugés par la Cour d’Appel de Bastia. Après une matinée de rappel des faits, où l’on a pu notamment entendre Paul Giacobbi préciser être là pour « défendre [son] honneur », et Thierry Gamba-Martini qualifier sa peine en première instance de "flétrissure », l’après-midi a été quasiment monopolisé par le passage à la barre de Marie-Laure le Mée, directrice de service au Conseil Général de Haute-Corse à l’époque des faits. Pendant plus de trois heures, celle-ci a été interrogée en profondeur par la présidente de la cour ainsi que par l’avocate générale. L’occasion pour Marie-Laure le Mée de préciser son rôle avec en toile de fond, l’ombre de Jean Leccia, son supérieur hiérarchique, assassiné en 2014 et dont Marie-Laure le Mée a précisé qu’elle aurait préféré qu’il soit à leurs côtés dans ce procès. Selon elle, celle-ci n’a pas osé aller demander des comptes à sa hiérarchie par manque d’expérience malgré des dossiers incomplets. Aussi, toujours selon elle, si Jean Leccia inscrivait des noms de bénéficiaires, c’est que celui-ci avait des informations pour le faire, informations provenant, selon sa réponse à la question de la présidente de la cour, de la présidence du conseil général. Celle-ci a aussi précisé que mis bout à bout, ces éléments ainsi que le fait que les bénéficiaires étaient selon elle proches des élus de la commission en charge des gîtes ruraux ou de la présidence du Conseil Général rendait le but de ce processus limpide. Celle-ci n’était qu’un rouage sans pouvoir selon son avocate maître Marie-Josée Bellagamba.

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