Création d'un syndicat de droite à l'université de Corse : levée de boucliers et tensions au programme
La possible création d'un syndicat universitaire de droite suscite de nombreuses réactions de la part des syndicats traditionnels, de tendance nationaliste. Ces derniers ont notamment communiqué ces deux derniers jours.
La Ghjuventù Indipendentista par exemple écrit avoir appris "avec stupéfaction" la création d'une section UNI, "une organisation aux valeurs droitardes et pro-françaises". La Ghjuventù Indipendentista rappelle que l'università di Corsica "n'est pas un simple établissement académique, mais le fruit d'un long combat mené par la jeunesse corse. Cette institution a été acquise par la lutte et le sacrifice de générations d'étudiants qui ont résisté face à un État français qui refusait de nous reconnaître ce droit".
C'est pourquoi la Ghjuventù Indipendentista considère que la présence d'une section UNI "est illégitime". "Le monde étudiant corse n'a pas vocation à être un terrain de propagande pour des idéologies colonialistes". La Ghjuventù Indipendentista appelle ainsi "ces étudiants français à mettre un terme à leur démarche".
Même son de cloche du côté de la Ghjuventù paolina qui met "en garde" les initiateurs de cette démarche. "Jamais un mouvement tel que le vôtre ne prendra racine au sein de l'università di Corsica, pas tant que nous seront prêts à nos interposer" écrit la GI.
Nicolas Battini, président de Palatinu et porte-parole de Mossa Palatina, a quant à lui réagi à ces prises de position. "L’UNI en Corse vient d’essuyer des menaces publiques particulièrement graves suite à sa volonté de s’impliquer dans la vie syndicale de l'università di Corsica", écrit-il.
"Corti doit être un lieu de liberté et de débat. Ce principe vaut pour tout le monde, y compris pour les jeunes Corses de droite. Y compris pour l’UNI" considère Nicolas Battini, qui dénonce des "comportements soviétiques et les prétentions au parti unique".
"Le silence total de ceux qui nous abreuvent toute l’année de bons sentiments, de « culture du citoyen », de « démocratie », de « société apaisée » vaut pour complicité et continue d’ôter tout crédit à leurs discours" écrit pour conclure Nicolas Battini.