Le Direct

Centre pénitentiaire de Borgo : la réinsertion par les espaces verts et l'environnement

Mercredi dernier le président l’Office de l’Environnement, Guy Armanet, a présenté un programme expérimental de valorisation des biodéchets.

À la cantine scolaire de Furiani comme au centre pénitentiaire de Borgu, ce sont des composteurs électromécaniques, de différentes capacités, qui ont été installés. Leur format permet de les implanter avec une certaines flexibilité. Surtout, leur impact olfactif, véritable sujet d’inquiétude pour les riverains de centres de compostage habituellement, est extrêmement limité, pour ne pas dire imperceptible.

Concernant le centre pénitentiaire, ce dispositif devrait permettre de passer le tonnage de déchets ménagers voués à l’enfouissement de 120 tonnes annuelles à seulement six tonnes.

Un effort de tri bien suivi par les détenus, conscients de l’impact environnemental des déchets, mais pas que, puisque les personnels et le camp militaire adjacents contribuent eux aussi à fournir le composteur. Cinq détenus, dans le cadre de leur CAP d’espaces verts et de jardinage, sont chargés sous surveillance du transport des biodéchets de la prison vers le composteur.

On écoute Julie Latou, la directrice du centre pénitentiaire de Borgu, qui revient sur ce programme entre environnement et réinsertion.

Depuis quelques semaines, cinq détenus de moins de trente ans, en fin de peine, se livrent donc à un CAP d’espaces verts et jardinage. Cette formation, qui leur permet de sortir à l’air libre plusieurs fois par semaine sur les sept hectares du domaine du centre pénitentiaire, participe de leur réinsertion.

Samir, âgé de vingt-quatre ans, est l’un des cinq détenus concernés. Celui-ci, qui va sortir de détention dans moins d’un mois, voit dans cette formation une opportunité de trouver rapidement du travail et de se réinsérer.

On écoute Samir.