Cantonales : entre stabilité et chambardement
(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Stabilité en Haute-Corse chambardement en Corse-du-Sud, c'est ainsi que l'on peut résumer le second tour des élections cantonales et des élections tout court. En effet, le conseil général de Haute-Corse conserve la même répartition politique car si il perd un siège avec la défaite de François Tiberi à Prunelli di Fium'Orbu, il a gagné le siège d'Alto di Casaconi avec Jean-Marie Vecchioni, élu dès le premier tour. Stabilité parfaite donc en Haute-Corse. En Corse-du-Sud, par contre c'est une toute autre histoire, une histoire qui d'ailleurs a même l'effet d'un coup de tonnerre. En effet, bien que ce ne soit pas une énorme surprise, Jean-Christophe Angelini a battu de haute lutte Camille de Rocca Serra, député de la Corse-du-Sud, ancien président de l'assemblée de Corse et chef de file du camp libéral. Jean-Christophe Angelini qui avait, rappelons-le, reçu un soutien appuyé de la majorité territoriale, va donc faire son entrée au conseil général, une institution que l'on pensait inaccessible au courant nationaliste avant l'élection de Paul-Jo Caitucoli. L'autre coup de tonnerre, mais plutôt sous forme de grincement de dent, c'est la recomposition de la droite ajaccienne. Sur les quatre sortants en effet, tous de droite, un seul sauve sa tête en la personne de Pierre Cau dans le V ème canton. Jacques Billard, Pierre Santoni et Philippe Cortey, piliers du camp libéral ajaccien au conseil général, sont donc évincés de la vie politique départementale.
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