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CAB : une conférence des acteurs économiques entre un mur de la dette à affronter et un PTIC incertain

Ce mardi, une conférence des acteurs économiques a eu lieu du côté de la Communauté d’Agglomération de Bastia.

Si la reprise économique semble satisfaisante dans certains secteurs, celle-ci est moins franche dans d’autres. Surtout, de nombreuses entreprises vont se retrouver confrontées à un véritable mur de la dette.

En effet, les remboursements des dettes fiscales et sociales et plus encore des PGE accordés pendant la crise vont devoir commencer dès janvier. En Corse, les entreprises vont devoir rembourser sur quatre ans 1,1 milliard d’euros venant des PGE, et sur un an 300 millions d’euros de dettes fiscales et sociales.

Ainsi, selon Alex Vinciguerra, président de l’ADEC, un tableau de la situation se dessine. Tandis qu’un tiers des entreprises devrait passer l’obstacle sans trop d’encombres, un autre tiers devrait connaître des difficultés, et un dernier tiers pourrait bien être étranglé par ces remboursements, conjugués à une reprise d’activité moins forte.

On écoute Alex Vinciguerra, président de l’ADEC.

 

Côté Communauté d’Agglomération de Bastia, des dispositifs transversaux avec l’ADEC, la CCI et la Chambre des Métiers sont prévus pour soutenir le dynamisme entrepreneurial. De plus, un fond de concours de trois millions d’euros sera à disposition des cinq communes de la CAB dès le 1er janvier pour co-financer les reste à charge de certaines opérations.

Malgré tout, une inquiétude prononcée se profile, celle des financements PTIC. Les dernières discussions avec les services de l’Etat vont dans le sens d’une coupe sévère du financement annoncé de certains projets, en raison d’un partage en deux des 500 millions d’euros du PTIC entre la Collectivité de Corse, et les communes et intercommunalités.

Autrement dit, l’Etat, dont les engagements avec les différents acteurs avaient déjà largement dépassé l’enveloppe, va rétrécir fortement ses engagements ce qui met concrètement des projets en danger, en raison d’un trou béant dans leur financement.

On écoute Louis Pozzo di Borgo, président de la CAB.