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Bastia : les acteurs sociaux formés à la détection des signaux faibles de radicalisation

S’il est toujours impossible de savoir le nombre exact de fichés S en Haute-Corse, la préfecture de Haute-Corse travaille sur le sujet de la radicalisation islamiste.

Dans un département relativement préservé par ce phénomène de l’aveu même des services de l’Etat, il est d’autant plus important de repérer rapidement tout signe avant-coureur d’une éventuelle radicalisation d’une personne. C’est la raison pour laquelle quatre demi-journées de formation ont eu lieu à Bastia la semaine dernière, 120 acteurs sociaux ayant été formés à la fois par les services de l’Etat, mais aussi par une agence de formation spécialisée dans le domaine.

Si pour des raisons évidentes de discrétion, les formateurs n’ont pas souhaité s’exprimer, cette formation vise à détecter les signaux faibles. Autrement dit les détails qui peuvent laisser penser à un cheminement vers une éventuelle radicalisation, comme par exemple le changement d’apparence physique, une pratique religieuse hyper-ritualisée, le manque de mixité dans une association sportive ou bien encore l’adhésion à des thèses complotistes.

On écoute François Ravier, préfet de Haute-Corse.