Le Direct

Quatre parlementaires corses somment le gouvernement de réduire le fossé entre les discours et les actes

La seconde réunion du Comité stratégique Corse s’ouvre ce vendredi à Paris.

À la veille de cette rencontre avec Gérald Darmanin, Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paulu Santu Parigi et François Alfonsi font monter la pression sur le gouvernement.

« Deux dossiers de portée économique relatent un fossé important entre les discours et la volonté affichée d'une part, et les actes de portée législative et règlementaire d'autre part » disent les quatre élus.

« Sur le sujet des carburants d'abord, nous avons d’ores et déjà constaté (...) que le gouvernement n'avait pas suivi les propositions d'amendements des parlementaires insulaires aux projets de loi relatif au pouvoir d’achat (...) Malgré nos avertissements réitérés, le gouvernement a préféré choisir une mesure conjoncturelle générale, inadaptée à la Corse », dénoncent les parlementaires.

« Un deuxième sujet, plus sectoriel, est l'application du crédit d'impôt investissement Corse (CIIC), prolongé jusqu’en 2023 grâce à notre action au Parlement.

À titre d’exemple, en ce qui concerne les dépenses de travaux de rénovation des hôtels insulaires éligibles au CIIC, l'État a réduit sensiblement la possibilité d'obtenir le crédit d’impôt dans le cadre des dépenses engagées à partir de 2021 à cause d’une interprétation très restrictive de la notion - d’investissement initial - (...) Cette restriction apparait d’autant plus surprenante et injuste qu’une adaptation plus souple était admise depuis 20 ans » ajoutent les élus.

« Ces décalages entre la situation vécue et l'entame du dialogue doivent être rapidement résolus » insiste les parlementaires (...) car « on ne peut raisonnablement penser que l'on puisse aller plus loin sur la question de la fiscalité, notamment du statut fiscal et social pour la Corse, si, au pied du mur, l'État n'apporte pas de perspectives immédiates sur ces sujets sensibles ».