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Nouveau rapport sur les obligations de service public sur les transports aériens

( Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - L’assemblée de Corse a donc adopté cette nuit (de jeudi à vendredi) le nouveau rapport sur les obligations de service public sur les transports aériens de la Corse. Le cadre est désormais fixé et il n’y a plus qu’à attendre la réaction, et surtout le positionnement des compagnies aériennes qui éventuellement se porteront candidates. Quoi qu’il en soit, les compagnies savent désormais quelle sera la nature du service que l’office des transports de la Corse leur imposera à l’occasion de l’appel d’offre, et il faut savoir qu’il ne faudra pas chômer, car le nouveau dispositif devra entrer en vigueur le 28 octobre de cette année. Grosso Modo, on retrouve la même organisation qui a prévalu depuis trois ans, un système qui apparemment a donné satisfaction. Sans entrer dans le détail, on peut dire que l’offre en sièges va augmenter de 5% tous les ans et pour toutes les lignes. L’augmentation de la capacité sur Bastia-Poretta, qui a fait problème hier, a également été revue. Coût du baril de pétrole oblige, les tarifs ont été revu à la hausse. Un aller-retour Paris Corse en tarif résident vous coûtera 156 € contre 146 actuellement. Nice se situera, toujours en aller-retour tarif résident à 84 € et Marseille à 90. Mis à part le groupe communiste, qui depuis plusieurs semaines a fait savoir son opposition aux nouvelles OSP, le dispositif a été adopté avec une large majorité 47 voix pour et 4 voix contre. Si globalement le texte a donné satisfaction, il faut dire que ce nouveau débat sur les transports aériens a été l’occasion de jeter un pavé dans la mare sur l’avenir de la compagnie régionale. Ange Santini, en effet, a annoncé avec vigueur la nécessité de lancer très vite une vaste réflexion, sur l’avenir de la CCM. Selon le président de l’Exécutif, la compagnie régionale devra très rapidement partir à la recherche de nouveaux débouchés. En clair, ouvrir de nouvelles lignes, y compris à l’étranger, pour espérer survivre. Camille de Rocca Serra a même été plus loin, en évoquant une nouvelle gouvernance de la compagnie avec, pourquoi pas, des évolutions notables au niveau de son actionnariat. Ecoutez Ange Santini, le président de l'Exécutif de Corse.