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Manuel Valls en Corse : non, non, rien n'a changé

(M.Lanfranchi & M.Andreani - Alta Frequenza) - Le Premier ministre Manuel Valls et cinq autres membres du gouvernement étaient donc en Corse ce lundi. Une visite qui a débuté par Ajaccio et la préfecture de région avec au menu la réunion conclusive sur les groupes de travail consacrés à la langue corse, à la fiscalité, aux institutions et aux intercommunalités. Le point central était constitué bien évidemment par les ordonnances relatives à la création de la collectivité unique. Plus de deux heures d’entrevue avant un accueil et des discours à la Collectivité territoriale de Corse. Jean-Guy Talamoni, Gilles Simeoni puis Manuel Valls ont pris la parole. Le Premier ministre a pu faire un certain nombre d’annonces à la tribune, qu’elles soient positives ou non. La Collectivité unique verra bel et bien le jour le 1er janvier 2018, et sera composée notamment d’une chambre des territoires à Bastia, mais qui n’aura pas le statut d’établissement public. Le Plan Exceptionnel d’Investissement sera prolongé, avec pas moins de 471 millions d’euros prêts à être engagés immédiatement dans le cadre de la loi NOTRe. Concernant l’arrêté Miot, le régime dérogatoire pourrait être une nouvelle fois prorogé, avant un retour au droit commun. Au niveau du dossier de la langue corse, pas de co-officialité mais un plan de formation dans l’enseignement pour une généralisation du bilinguisme dans toutes les écoles de l’île. Enfin, concernant le problème des prisonniers politiques et des recherchés, c’est un nouveau NON catégorique à l’amnistie. Pourtant en 2011, alors candidat à la primaire socialiste, Manuel Valls se disait « ouvert à toutes les problématiques de la Corse, à son évolution institutionnelle ». Pour lui, le mot autonomie ne devait pas faire peur. Qu’est-ce qui a changé depuis ? Nous lui avons posé la question.

Ecoutez le Premier ministre.