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Intempéries en Corse : Gilles Simeoni souhaite que la question du réchauffement climatique soit incluse dans les discussions avec Paris

Ce dimanche soir, le président de l'Exécutif de Corse, Gilles Simeoni, s'est exprimé via un communiqué après les intempéries qui ont meurtri la Corse jeudi dernier.

Au delà des mots de compassion pour les proches des personnes décédées ou blessées et des remerciements envers les secours, Gilles Simeoni pose des questions concernant les procédures d'alerte. "Aurait-on pu mieux anticiper l’arrivée de cet orage d’une violence exceptionnelle, par exemple en n’écartant pas le scenario le plus pessimiste résultant des différentes hypothèses ? Des bouées de mesure au large de la Corse aurait-elle permis de détecter la violence de la tempête avant qu’elle ne déferle sur les côtes ? Les données recueillies par les deux radars d’analyse des précipitations situés en Corse ne devraient-elles pas être transmises de façon automatique aux services centraux pour analyse en temps réel ? Les baisses des effectifs au sein de Météo France ont-elles diminué la qualité de la surveillance, notamment en période nocturne ?" et affirme que "la Corse doit bénéficier d’un service public de qualité et adapté à ses spécificités dans le domaine de la météorologie."

De manière plus politique, Gilles Simeoni estime que "la Corse, comme les autres territoires méditerranéens, a fortiori lorsqu’ils sont insulaires, doit intégrer de façon systématique les enjeux de la lutte contre le réchauffement climatique et de la transition énergétique et écologique dans toutes ses politiques publiques. Elle peut et doit devenir un territoire insulaire innovant et exemplaire en la matière. Cet objectif stratégique avait été fixé le jeudi 28 juillet dernier, lors du discours d’ouverture de session prononcé devant l’Assemblée de Corse.

Le Conseil exécutif de Corse proposera en conséquence à l’Assemblée de Corse d’intégrer la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique et écologique comme des axes transversaux essentiels dans le cadre du processus de dialogue engagé entre la Corse et l’Etat."