Le Direct

Polémique autour du conseil d'administration du Syndicat Mixte de l'Energie 2A : la majorité territoriale ne veut pas se faire avoir

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Première « vraie » séance publique de l’Assemblée de Corse et premier conflit entre la majorité et l’opposition. Un conflit qui n’est pas des plus petits, puisqu’il a entraîné le départ des deux groupes de droite de l’Assemblée de Corse en milieu de soirée ce mardi. Au centre de cette première passe d’armes de la mandature, le mode de scrutin pour l’élection des conseils d’administration du Syndicat de l’Energie, et des deux Services d’Incendie et de Secours. Un scrutin de liste majoritaire, ce qui signifie que les trois instances ont désormais des conseils d’administrations exclusivement composés, côté collectivité de Corse, d’élus nationalistes. Cette décision a provoqué la colère des trois groupes d’opposition. Si Jean-Charles Orsucci et son groupe, bien que mécontents, ont choisi de rester, les deux groupes de droite ont motivé leur départ ainsi que la suspension de leur participation aux différents conseils d’administration dans lesquels ils ont été élus par ce que Jean-Martin Mondoloni, président du groupe Pè l’Avvene, a qualifié de « tripatouillage », visant selon lui à, pour ainsi dire, confisquer ces trois instances aux élus de l’opposition en ne choisissant pas un scrutin proportionnel. Côté majorité, une réponse acérée a été apportée : si la majorité territoriale a dû en arriver au scrutin majoritaire et donc à une opposition non-représentée dans le Syndicat Mixte de l’Energie de Corse-du-Sud, c’est en raison d’un passé récent et moins récent, Gilles Simeoni citant notamment dans sa réponse l’exemple du Centre du Sport lors de la dernière mandature, où l’ouverture à un membre de l’opposition a entrainé la perte du pouvoir décisionnel de la majorité territoriale au sein du Centre du Sport. Autrement dit, aux yeux de la majorité territoriale, il n’est plus question de se faire avoir.

Ecoutez Gilles Simeoni.